L’éradication du rat brun

process destruction des nuisibles par le froid

Le rat brun, appartenant à la famille des Muridés, est aussi appelé surmulot, rat d’égout, rat de Norvège ou rat gris. Originaire de Chine et du Japon, il a massivement envahi l’Europe au XVIIIème siècle. Son nombre n’a cessé d’augmenter depuis et il surpasse désormais le rat noir. Le rat brun envahit les villes, ravage les céréales stockées, rongent les fils causant ainsi des pannes électriques et mécaniques et véhicule des maladies comme la rage, la peste et la salmonellose. Ce rongeur invasif se reproduit vite et les nuisances qu’il provoque contraigne l’homme à opter pour son éradication.

L’alimentation du rat brun

Il est omnivore et son alimentation est proche de celle de l’homme ce qui explique qu’il vit au plus près des humains afin de profiter de leur nourriture. Il s’alimente également dans les égouts et les décharges.

Caractéristiques et reproduction

Le rat brun adulte mesure environ 25 cm et sa queue est à peu près de la même dimension. Le mâle vit environ 4 ans et pèse entre 450 et 500 grammes alors que la femelle vit 2 à 3 ans et son poids oscille entre 250 et 350 grammes. Sa vue est mauvaise mais son odorat est excellent. Ce rongeur est capable de nager pendant 72 heures, de faire des sauts de 2 mètres et de parcourir 100 mètres en 10 secondes. Il se reproduit très rapidement puisque la femelle peut avoir chaque année de 4 à 7 portées comportant à chaque fois 7 à 14 petits.

Les techniques et traitements chimiques utilisés
au fil des décennies afin d’éradiquer les rats

Au début du XXème siècle, une attention particulière est accordée à la gestion des déchets. En parallèle, deux techniques de prévention sont utilisées, le « ratproofing » et le « noratland ». La première préconise de rendre les locaux et les conteneurs pouvant attirer les rats étanches et inhospitaliers aux rongeurs, et la seconde que les abords immédiats soient maintenus propres, sans restes de nourriture.

Les anticoagulants apparaissent après la seconde guerre mondiale et facilitent la conception d’appâts rodenticides attractifs car ils n’ont presque pas de goût. Cette tendance s’accélère dans les années 70 avec l’arrivée des pyréthrinoïdes. Beaucoup de professionnels se contentent alors de poser des boîtes d’appâtage et de pulvériser en abondance des produits chimiques en mettant de côté les techniques de « ratproofing » et de « noratland ». Cette tendance s’accélère les décennies suivantes.

Puis, en 2019 la règlementation française évolue en imposant aux fabricants de préciser sur l’étiquette de leur produit de ne pas utiliser de rodenticides comme appâts permanents car il est désormais prouvé que l’utilisation exclusive et systématique des biocides a pour effet de rendre les rats bruns de plus en plus résistants à ce genre de traitement. Les rongeurs en consomment des quantités trop petites pour accumuler une dose létale dans le foie et deviennent ainsi résistants aux anticoagulants.

La glace carbonique

D’autres traitements, plus efficaces et respectueux de l’environnement et de la santé, existent. C’est le cas de la glace carbonique qui est en fait du gaz carbonique refroidi sous forme solide. A température ambiante, le dioxyde de carbone reprend une forme gazeuse et asphyxie les rats bruns qui, en principe, dorment dans leurs terriers en pleine journée. La glace carbonique n’est utilisée qu’en milieu ouvert comme les parcs et les espaces verts. Elle ne présente aucun risque pour la faune et est indolore pour les rats contrairement aux anticoagulants. Pour que ce traitement soit pleinement efficace, il faut également avoir recours, en parallèle, aux techniques de « ratproofing » et de « noratland » car si les rats bruns trouvent facilement de la nourriture dans les poubelles ou les conteneurs, ils reviendront.

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